L'incendie
Les enfants ont grandi, les terres sont arrosées, la tribu se fait moins pressante et ce jour là on est parti arroser les petits piments dans la serre ; l'homme s'est réveillé, il laboure malgré la maison pleine de monde !
Neveux, nièces, beaux frères, belle soeurs. Mais qu'ont-ils inventer ? de la fumée, allons voir, vite accourons !
Deux personnes suivent un film à la télévision, la belle soeur fait le repas...
Mais vous n'avez rien vu ? rien entendu ?
La chambre est en feu, le couloir se remplit de fumée.
On se précipite dehors, fumées, grésillements, craquements c'est les cloisons et la charpente qui brûlent !
Vite, appelons les pompiers, pas de téléphone, vite chez l'oncle. On revient, le brasier a augmenté.
L'enfant casse la vitre, il veut rentrer, sa grand-mère lui interdit de casser.
- Sors les photos dit la fille
- Sors quelques matelas dit la mère
- Sors quelques vêtements dit quelqu'un
- Tant pis, reviens vite dit la mère
Tous les autres sont des statues de sel, pétrifiées !
Plus loin, un parc à voitures, tout le monde s'est arrêté. Extincteur mais c'est trop tard !
Vêtements, lits, armoires, lettres, vaisselles, cartables et livres d'école brûlent...
Comment ces quelques livres ont-ils été sauvés, je ne me l'explique pas.
Les pompiers arrivent, ouf ! il ne reste pas grand chose, l'eau finit de détruire.
Le maire est là, il nous propose d'habiter l'ancienne cantine. On prend n'importe quoi quand on a besoin. Mais l'homme gueule, c'est impossible pour lui !
La police est là, interrogations. Où étiez-vous ? Qui a mis le feu ?
La famille de Tournon est partie, celle de Valence aussi, ceux de Bourg ont offert un lit.
La voiture est sauvée, on court, on transporte, on va, on vient ...