J'étouffais
J'étouffais ! La voiture ne s'arrêtait pas, on ne pouvait respirer dans cette prison, il fallait avancer les vitres fermées malgré la fumée, l'air vicié, les odeurs.
Quel beau paysage ! qu'il ferait bon de s'arrêter au flanc de cette montagne fleurie ou près de ce barrage où se reflétait d'une manière étrange les monts des alentours.
Non, il fallait rentrer vite à la maison comme on était parti vite ce matin là.
Pourquoi cette course folle dans ce monde pollué ?
A bon, c'était encore mieux, on stoppait au bord de la route, au fond de la vallée pour manger un casse croûte desséché.
Quelle triste ballade, quels mauvais troubadours, nous avions tant besoin d'aventures.
J'étouffais dans cette voiture, les phares m'aveuglaient et il fallait continuer dans ce brouillard, en évitant la chute.
Pas moyen de rêver même le dimanche !